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  • elenahoye1

The lost words - Les mots perdus

Dernière mise à jour : 8 janv. 2021



Un ouvrage de l'auteur Robert Macfarlane et de l'aquarelliste Jacky Morris


Lors de mon dernier séjour en Angleterre, les amis parlaient régulièrement entre eux avec affection des "mots perdus" par ici et des "mots perdus" par là... et cela à fini par attiré ma curiosité. Qui étaient ces mots perdus si admirés ?


Je dois avouer que je ne l'ai pas encore tenu entre mes mains, ce livre des mots perdus... J'en ai écouté des passages, j'ai admiré les illustrations disponibles sur internet. Et je l'ai aussitôt ajouté à ma liste d'ouvrages à glaner. Si je souhaite en parler dès à présent, c'est qu'il est un exemple si magnifique de la force de l'enchantement.


D'abord, ce n'est pas un best-seller né : les auteurs ont choisi un grand format (A4) pour que les magnifiques illustrations de Jacky Morris soient mises en valeur. Robert Macfarlane a écrit pour chacun de ces mots perdus non pas des définitions, mais des "spells", des sortilèges à lire à voix haute, à savourer comme une poésie.


Qui sont ces "mots perdus" ? Des mots tous simples : gland, pissenlit, lierre, loutre, fougère, martin-pêcheur, noisette... Des mots qu'un grand dictionnaire pour enfants anglais avait choisi d'enlever de ses pages pour les remplacer par des mots plus modernes. Bien entendu, des mots servant à nommer les arbres et les animaux qui nous entourent. Et Les mots perdus sont la brillantissime réponse à ce choix éditorial, qui reflète tant une société si tournée vers le virtuel qu'elle en oublie de regarder ce qui l'entoure...


Pourquoi des "sortilèges" ?

They are called ‘spells’ rather than poems as they are designed to be spoken (or sung!) out loud in order to summon back these words and creatures into our hearts. Robert explains: "We’ve got more than 50% of species in decline. And names, good names, well used can help us see and they help us care. We find it hard to love what we cannot give a name to. And what we do not love we will not save.”1

"Nous les avons appelés sortilèges plutôt que poèmes, car ils sont écrits pour être dits à voix haute ou chantés, pour rappeler ces mots et ces créatures dans nos coeurs. Robert explique : "50% des espèces sont en déclin. Et les noms, de bons noms bien utilisés peuvent nous aider à voir et nous aider à prendre soin. Il est toujours plus difficile d'aimer ce qu'on ne peut pas nommer. Et ce que nous n'aimons pas, nous ne le sauverons pas."


Ce qui est incroyable et ce qui m'a le plus touchée dans cette histoire, c'est la façon dont les gens se sont emparés de cet ouvrage. Dès sa parution, il est devenu un classique. Les gens se le sont offert, l'ont offert à leurs petits enfants. Des campagnes de crowdfunding ont jailli un peu partout pour offrir un ouvrage à chaque école, inspirées par Jane Beaton, chauffeure de bus scolaire qui a lancé la première campagne pour offrir un livre à chaque école écossaise. Des musiciens les ont mis en musique. Des passionnés ont organisé des balades botaniques autour des mots choisis. des récitals ont été créés...


Au delà de tous les prix qu'il a rafflés, c'est vraiment cet appel du coeur du grand public qui a fait des Mots perdus un classique intemporel, aimé par les enfants et les adultes, une ode au monde naturel qui nous entoure, aux arbres d'ici, aux petits oiseaux, aux paysages que nous oublions si souvent de regarder, et que nos enfants grandissent sans pouvoir nommer, alors qu'ils apprennent les noms d'animaux exotiques lointains...






Pour en savoir plus :










1extrait du site thelostwords.org



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